La différence entre la poule et le cochon

Est-ce que vous connaissez la différence entre la poule et le cochon ?

La poule est concernée (elle pond son œuf et a fini son travail) alors que le cochon lui est impliqué (il finit en bacon).
Le but de cette métaphore, qui provient d’un de mes professeurs à la fac (en cours de GRH), était de nous faire comprendre qu’un.e bon.ne professionnel.le est un.e professionnel.le concerné.e et non pas impliqué.e.

Il n’est parfois pas simple, pour moi, de faire la différence entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. En effet il n’existe pas de dichotomie entre ces deux champs de ma vie.

Mon histoire professionnelle commence très tôt, enfin celle qui s’est écrite et inscrite en moi et qui m’a fait arriver là où j’en suis aujourd’hui. Je vous rassure, je ne vais pas écrire 15 ans de ma vie, mais plutôt essayer de vous exposer ce que je souhaite retenir et que j’aimerais partager, entre nous.

En 3ème et dernière année de collège, je venais de rater le brevet, aucun lycée général ne voulait de moi et le collège ne me voulait plus. Non pas parce que j’étais irrespectueuse mais parce qu’il ne croyait pas que je pouvais faire mieux.
N’ayant pas pu intégrer la classe de CAP mécanique souhaitée, faute d’avoir trouvé un employeur pour mon alternance (malgré mes bonnes notes de stage) ; on m’a alors orienté vers la première classe de MLDS (Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire). Le but était de réunir quelque part ceux et celles qui doivent être à l’école par rapport à l’obligation légale mais qu’aucun établissement ne veut, ou ne peut recevoir.

Je me suis retrouvée avec beaucoup d’expatrié.e.s (ou si vous préférez le terme “jeunes immigré.e.s”) qui ne parlaient pas très bien le Français, mais pas que, nous venions tous d’horizons différents avec comme trait commun un parcours riche en “aventure de vie”. J’étais assez contente, j’étais première de la classe pour la première fois et je ne me sentais pas rejetée. Je m’épanouissais.

Je ne savais pas que c’était impossible, alors je l’ai fait

J’ai eu la chance, on ne croyait tellement pas en moi, qu’on ne s’intéressait pas à mes envies ou projets professionnels et scolaires, alors j’ai fait mon petit bout de chemin : CAP, BEP, BAC pro, BTS. J’ai alterné phases d’apprentissage  et d’emploi afin d’acquérir des droits à la formation tout en percevant un revenu afin de pouvoir payer les charges du quotidien.

Donc c’est en mode “HAKUNAMATATA” que j’écrivais mon histoire composée d’expériences professionnelles et de retour à la théorie.

Le savoir c’est le pouvoir

J’ai toujours eu en tête “le savoir c’est le pouvoir”. Aujourd’hui, je dirais que le savoir c’est être crédible et avoir plus de choix mais ceci est un autre débat…

Après une période en tant qu’assistante RH et collaboratrice paie, j’ai repris mes études. Je me suis remise à niveau en anglais, j’ai fait une VAP, intégré la L3, le M1 et c’est toujours en mode “pourquoi pas” que j’ai postulé au LEST/CNRS pour intégrer la classe de M2 recherche et professionnel.

Ce qui m’a toujours animé : mes valeurs et mes convictions

Ce qui m’a toujours animé sont mes valeurs et mes convictions. Et c’est bien avec celles-là et une dose de persévérance et de patience, que j’écrivais mon parcours professionnel qui devenait petit à petit mon histoire de vie.
Mon offre de service est en phase avec mes valeurs et mes compétences. C’est suite à mon histoire de vie qu’Efficience est née. De Colibri dans la vie je souhaite être une professionnelle dans un costume de Colibri et non pas de Truie.

Une aventure humaine, collaborative et entrepreneuriale

Aujourd’hui micro, demain SCOP, en tout cas une réelle aventure Humaine, Collaborative et Entrepreneuriale dans ce que l’on nomme l’innovation sociale.

Je conclurai par citer Chrissie Wellington comme conseil que je me permets de partager : “Saisissez chaque opportunité qui se présente à vous, vivez chaque expérience, laissez une marque pour les bonnes raisons.”